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Les Syriens de Paris solidaires de Yarmouk

Jusqu’où peut-on faire souffrir les réfugiés palestiniens ?

Déjà en exil de leur terre, et la récente confirmation de la droite alliée à l’extrême droite au pouvoir en Israël ne va rien arranger, ceux du camp de Yarmouk, dans la banlieue sud de Damas, subissaient depuis l’automne 2013 un blocus impitoyable imposé par l’Armée arabe syrienne du régime de Bachar al-Assad. Le 1er avril, et ce n’était pas, hélas pour eux, une plaisanterie, Daesh s’est emparé de la majeure partie du camp, n’ayant pas eu à combattre l’Armée arabe syrienne à laquelle les milices du soi-disant «Etat islamique» ont fait place. Le pire.

Là où certains «amis» autoproclamés des Palestiniens n’en ont dit mot, et pour cause, ils sont en réalité des soutiens affirmés de la dictature, les représentants de la révolution syrienne à Paris ont réagi sans ambiguïté.

Au soir de ce vendredi 17 avril, Journée internationale de Solidarité avec les Prisonniers palestiniens, ils se sont retrouvés pour deux rassemblements.

D’abord à 18H Place d’Iéna, devant le Conseil économique, social et environnemental, la troisième assemblée du Parlement français largement méconnue de la population, pour dénoncer la mainmise de l’Iran sur leur pays – l’Iran, dont l’ambassade était bien tranquille quelques centaines de mètres plus loin, au bout de l’avenue d’Iéna, ayant pour voisin le Shangri-la Palace qui est l’hôtel de luxe le plus cher de la capitale. Hors de question, pour les autorités, de laisser troubler une si belle atmosphère en dénonçant les crimes d’un tyran génocidaire et l’emprise de son allié iranien sur un pays qu’il a d’ores et déjà mis à feu et sang !

Qu’importe. Ensuite, à 18H45, la plupart des manifestants se sont rendus non loin de là, Place du Trocadéro et du 11 Novembre, pour se joindre à un rassemblement non pas organisé par eux-mêmes mais relayé par une Page Facebook créée spontanément après l’invasion de Yarmouk, Marche Palestine. A 19H, toutes les organisations attendues étaient arrivées, parmi lesquelles des incontournables comme l’Association France-Palestine Solidarité (AFPS), l’Union juive française pour la Paix (UJFP) et le mouvement Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS), ainsi que des groupes locaux comme Argenteuil Solidarité Palestine, du Val d’Oise. Se mêlant à eux, les révolutionnaires syriens ont fait flotter leurs couleurs haut et fort au vent puissant de ce soir de printemps.

DSCN0263L’animateur a félicité toutes les personnes et associations qui avaient fait le déplacement pour être là, puis la Présidente de Tous Pour Un, association humanitaire, a rappelé que l’événement avait pour but premier d’exprimer la solidarité de toutes et tous avec les Palestiniens de Yarmouk, malades, affamés, en train de mourir, loin de leur terre, la Palestine. Le mot arabe qui signifie «prisonnier» se traduirait plus opportunément en français par «opprimé», et c’est vers celles et ceux qui le sont que doit aller chaque pensée ce soir, a-t-elle ajouté.

«Nous Syriens, nous avons la cause palestinienne dans notre sang !»

Ahmad Darkazanli, originaire d’Alep, opposant de longue date à la dictature des Assad, a souligné qu’en Syrie, la souffrance palestinienne est connue et comprise de longue date, et qu’avec la répression violente de la révolution au départ pacifique, «le sang syrien s’est mêlé au sang palestinien».

«Nous avons la cause palestinienne dans notre sang ! Ni la dictature, ni le terrorisme ne nous empêchera de soutenir le peuple palestinien, car son combat est un combat juste, comme notre propre combat pour la liberté, contre la dictature et contre l’arbitraire. Merci, chers frères !»

Au-delà de Yarmouk, a ajouté l’animateur du rassemblement, il s’agit de penser à tous les camps de réfugiés palestiniens où qu’ils soient, éparpillés, loin de leur terre, et parfois à l’intérieur même de leur terre. Oui, il s’agit d’un combat juste, «et il n’y a rien de plus terrible qu’une justice injuste, une justice aveugle, une justice qui parle au nom de principes valables juste pour certains et pas pour d’autres».

En dehors des camps, il y a les Palestiniens prisonniers des autorités israéliennes, dont le nombre dépasse aujourd’hui les sept mille et qui se voient privés de tous leurs droits, emprisonnés de façon arbitraire et dépouillés de leurs droits les plus élémentaires.

L’animateur a salué la présence d’Hael al-Fahoum, Ambassadeur et Chef de Mission de la Palestine à Paris, ainsi que du Premier Conseiller de la Mission, Safwat Ibraghith, qu’il en a remerciés, d’autant que la France a réalisé ces dernières années des progrès importants par la voie parlementaire vers la reconnaissance de l’État de Palestine.

AFPS : La double peine des réfugiés de Yarmouk

L’AFPS a insisté sur l’importance d’être là pour les Palestiniens de Yarmouk, que la situation actuelle soumet à un deuxième massacre, un deuxième déplacement. Il faut penser à eux, mais aussi à ce qui s’est produit l’an dernier à Gaza et à l’indispensable unité du peuple palestinien, «sur la voie prise par l’Autorité palestinienne et qui est aujourd’hui la seule issue pour pouvoir se réconcilier et parvenir à la possibilité d’un État viable».

UJFP : Les Palestiniens, premières victimes du conflit en Syrie

L’UJFP a rappelé sa solidarité avec le peuple palestinien «où qu’il soit», sachant qu’il est fragmenté entre la Cisjordanie, Jérusalem, Gaza, les Palestiniens d’Israël ainsi que les Palestiniens dispersés en Jordanie, au Liban et en Syrie. Les 560 000 Palestiniens qui vivent dans ce pays sont les premières victimes du conflit ; c’est ainsi que Yarmouk, jadis fort d’une population de 200 000 personnes, n’en compte aujourd’hui plus que quelques milliers, bombardées, affamées. On ne peut pas laisser faire.

«Il faut exiger un couloir humanitaire pour venir au secours de cette population. Nous devons être solidaires des Palestiniens où qu’ils soient et quoi qu’il arrive.»

Palestine : Une oppression sans précédent

Un premier intervenant palestinien a ensuite pris la parole, en arabe avec traduction vers le français par l’animateur de l’événement.

Le jeune Ayman al-Sharabati, étudiant en France, est le fils d’un prisonnier palestinien également dénommé Ayman al-Sharabati, détenu depuis dix-huit ans et condamné à cent années de prison, rien de moins, par la justice israélienne. Ayman al-Sharabati avait cinq ans lorsque son père a disparu derrière les barreaux.

Ce sont aujourd’hui 6 500 familles palestiniennes qui souffrent de l’emprisonnement de l’un de leurs proches, et la Palestine détient en cela un triste record, celui du prisonnier politique le plus ancien du monde. Nael al-Barghouti est en cellule depuis déjà trente-cinq ans, plus encore que Nelson Mandela qui était resté emprisonné vingt-huit ans durant. Quant à Abdallah al-Barghouti, il a été condamné à soixante-sept peines de prison à vie ! «Ces chiffres vous paraissent peut-être un peu absurdes, mais justement, ils illustrent bien l’absurdité de la politique israélienne.»

La Palestine est aussi le pays qui connaît le prisonnier ayant effectué la plus longue grève de la faim de mémoire d’homme – celle de Samer Issawi qui a duré 235 jours.

«Je viens d’un pays où les prisons sont ouvertes à tous et interdites à personne, où même les enfants, les femmes, les personnes âgées et malades sont envoyés. Je viens de la Palestine, où se dresse le plus long mur de séparation de l’histoire de l’humanité, celui érigé par Israël étant trois fois plus long que l’était le Mur de Berlin. J’espère que mes mots vous auront permis de comprendre la réalité de notre situation en Palestine. Je vous remercie d’être là, vous représentez la conscience libre de ce monde.»

Collectif Urgence Solidarité Syrie : Pour Bachar, pari perdu !

Le Collectif Urgence Solidarité Syrie a rappelé que, voici quatre ans, lorsqu’ont commencé à Paris les manifestations pour le départ de Bachar al-Assad, certains Palestiniens demandaient pourquoi l’on manifestait ainsi contre celui qu’ils voyaient comme le protecteur de leur peuple. Tout simplement parce que, comme on a pu le voir depuis, Bachar al-Assad ne protège en rien les Palestiniens, mais au contraire, les instrumentalise.

Qui, sinon lui, est responsable du siège de Yarmouk et y a laissé tant de personnes mourir de faim ? Qui, sinon lui, a pu ordonner le retrait de ses forces armées qui encerclaient Yarmouk, ce qui a permis à Daesh d’y entrer sans difficulté ? Qui, sinon lui, a soudain dit : «Si vous voulez, je vais envoyer mes troupes pour vous libérer», comme par hasard ? Il croyait que les Palestiniens tomberaient dans son piège, et heureusement, il a perdu son pari !

«Notre plaie est logée au creux de notre main»

Un Palestinien originaire de Bethléem, membre du Fatah France – le parti politique du Président palestinien Mahmoud Abbas – a demandé, en arabe avec traduction par l’animateur, une minute de silence pour les victimes palestiniennes, tant en Palestine même qu’à Yarmouk. Ce que les participants ont fait en un geste unanime de recueillement.

Ce qui se passe à Yarmouk, a repris le militant, est une nouvelle catastrophe pour le peuple palestinien, qui a souffert et souffre encore, que ce soit en Syrie ou dans n’importe quel autre pays. On sait que bien d’autres peuples sont «dans la m…», traduisit l’animateur avant de se reprendre – «dans la souffrance», comme le peuple palestinien, mais comme l’on dit en arabe, notre plaie est logée au creux de notre main. C’est pourquoi la guérison sera difficile et prendra beaucoup de temps.

Nous sommes réunis en ce jour, sur cette place symbolique des Droits de l’Homme, pour manifester notre soutien et notre solidarité envers le peuple palestinien, ainsi que pour réaffirmer qu’aucune organisation politique ou étatique n’a le droit de terroriser, usant d’exactions et de meurtres, la population palestinienne ou n’importe quelle autre population civile.

«De même, le meurtre d’enfants en Syrie est un crime de guerre. Nous demandons à tous les peuples libres du monde et à la communauté internationale d’intervenir pour la protection des populations civiles, à Yarmouk oui, mais aussi partout ailleurs. Et quoi qu’il arrive, le peuple palestinien restera debout, tel l’olivier, et nous espérons tous le jour de notre retour en Palestine, car c’est notre droit, et nous resterons debout jusqu’à la victoire !».

Yarmouk entre le marteau de la dictature et l’enclume du terrorisme

Un ancien résident du camp de Yarmouk est à son tour intervenu, aidé par l’animateur pour la traduction de ses propos vers le français.

A Yarmouk, il était responsable d’une association d’aide au peuple palestinien. Bien entendu, a-t-il rappelé, la crise de Yarmouk ne date pas d’un mois ou deux, tout remontant déjà à 2012 dans ce qui était déjà à la base un camp de réfugiés, au sud de Damas, au cœur d’une région qu’habitaient un million de personnes, soit 800 000 déplacés syriens et 200 000 réfugiés palestiniens. Selon les gens qui sont toujours là-bas, et en foi de leurs chiffres les plus fiables, il ne reste plus à Yarmouk que 18 000 personnes …

Les derniers développements qui, bien sûr, n’ont fait qu’ajouter au malheur et à la catastrophe qui frappaient déjà les réfugiés de ce camp ont vu le prix du sac de riz augmenter, jusqu’à atteindre les 100 dollars ! Depuis plus de 200 jours, la population est complètement isolée, encerclée, sans électricité ni eau, presque sans aucune aide humanitaire qui puisse lui parvenir. La situation sanitaire est quasiment inexistante ; au départ, il y avait trois dispensaires, et aujourd’hui, plus aucun d’entre eux n’existe. Pas de matériel médical, pas de personnel soignant, la population est totalement livrée à elle-même.

«Il faut savoir que le conflit régional qui place cette population entre le marteau et l’enclume, d’un côté, un régime autoritaire, et de l’autre, un groupe terroriste, accentue et rend cette situation encore plus intenable à cette population, qui est civile, non armée. Je ne voudrais pas vous en dire plus, vous avez compris que le camp connaît une situation d’urgence comme jamais auparavant et qui se dégrade de jour en jour. Nous ne pouvons qu’espérer que la communauté internationale va agir dans les plus brefs délais. Je vous remercie.»

Refugees of Rap : Yarmouk – Et après ? Comment tout cela va-t-il finir ?

Le groupe Refugees of Rap, composé de quatre anciens habitants du camp de Yarmouk, a interprété a cappella l’un de ses titres rap en arabe, précisément intitulé Yarmouk et dont les paroles signifient en français :

 

Civil assiégé,

Mon corps s’est habitué

A une chose

Que je n’aurais

Jamais crue possible.

 

Ils mangent tout ce qu’ils trouvent,

Les feuilles des arbres,

Le pain de lentilles,

La viande de chat et de chien,

Mes dents peuvent même

Mâcher des pierres.

 

Refugees of Rap

 

Assis chez nous,

Ma mère me dit :

«Et après ?

Comment tout ça va finir ?

Regarde le corps

De ton petit frère.»

 

Mon père lui dit :

«Il a des rides

Sur le visage

Qui font peine à voir.»

 

Je sors marcher dehors,

Je vois que maintenant,

Il y a des marchands du siège.

Bien qu’ils vivent parmi nous,

J’ai compris que, eux,

Ils vivent en se nourrissant

De notre propre sang.

 

 

Safwat Ibraghith : Pas d’hommage aux Palestiniens sans hommage aux Syriens

En conclusion, Safwat Ibraghith, Premier Conseiller à la Mission de Palestine en France, s’est adressé aux personnes et associations présentes.

«J’aurais préféré rester silencieux, car ce soir, finalement, c’est la voix des Palestiniens de Yarmouk qui s’est fait entendre, leur appel à être secourus, leur appel à cette communauté internationale à s’ingérer le plus rapidement possible dans ce drame.

C’est l’appel que nous lançons, de cette place des libertés et des Droits de l’Homme. En leur nom, nous appelons toute la communauté internationale à se dépêcher pour lever immédiatement et totalement le blocus imposé à notre camp, à tous les camps, depuis plus de trois ans aujourd’hui.

Les Palestiniens ne doivent pas payer le prix de quelque conflit que ce soit. Les Palestiniens paient aujourd’hui le prix de leur neutralité. Ils sont pour le peuple syrien, ils sont tous pour l’unité de la Syrie. Nous ne pouvons pas renoncer à notre dimension arabe et à notre attachement aux causes arabes. La Palestine est au cœur de ce monde arabe, et tant que ce monde reste affaibli, la cause palestinienne, malheureusement, digère cet affaiblissement.

La catastrophe palestinienne ne date pas d’hier, elle date même de bien avant 1948, cette catastrophe qui a causé le flot des réfugiés, l’expulsion de plus de la moitié du peuple palestinien, éparpillé, jeté sur les routes de l’exil depuis 1948 et même oublié de l’Histoire. Ces réfugiés palestiniens sont nombreux en Jordanie, au Liban, en Syrie, en Egypte, en plus de nombreux autres éparpillés dans le monde entier, y compris des Palestiniens qui paient cher le conflit actuel au Yémen et qui ont déjà payé très cher de leur sang, de leur chair, le conflit en Irak.

Comme nous pouvons le voir, les Palestiniens sont intrinsèquement liés à tous les malheurs dans la région. Ce qui se passe, c’est qu’aujourd’hui, nous n’acceptons plus que ce trou noir apparu en 1948 prenne de plus en plus de place dans les esprits des gens et leurs mémoires. Nous voulons résister à cet oubli, nous voulons faire face à cette humiliation, à la faim que l’on nous impose, à ce blocus, que ce soit à Gaza, à Jérusalem ou à Yarmouk.

Safwat Ibraghith

Partout où les Palestiniens résistent, le prix en reste très cher et très élevé. Nous voulons que nos enfants, comme tous les enfants du monde, connaissent autre chose que la violence, les massacres et les bombardements. Les Palestiniens souhaitent vivre normalement, dignement, sur leur terre, pas sur la terre des autres, sur leur terre, regagner leurs foyers et faire leur vie dignement comme toute autre nation du monde.

Je crois qu’aujourd’hui, le message est simple : assez de sang, assez de massacres, de Deir Yassine – un 9 avril, c’était hier – en passant par Tel az-Zaatar en 1976, Jenine en 2002, Gaza trois fois de suite, devant lesquels le monde reste silencieux ! Cela suffit ! Et pourtant, cela se produit une nouvelle fois devant nos yeux, à Yarmouk et ailleurs. Cela suffit, il faut appeler le monde entier à assumer ses responsabilités devant cet échec, encore et encore, du droit international qui n’est toujours pas appliqué lorsqu’il s’agit de la Palestine.

Ce ‘deux poids deux mesures’, ce silence qui tue, je crois que la complicité en est clairement établie. Nous ne pouvons pas rester, nous, passifs devant ce qui se passe en Syrie ! On ne peut pas rendre hommage aux Palestiniens sans rendre hommage, aussi, aux victimes du peuple syrien ! Eux aussi, ils paient de leur sang le prix de leur unité !

Nous espérons, et nous croyons, que le bien-être d’une Syrie et d’un peuple syrien tout-à-fait établi et uni rend hommage au peuple palestinien et à sa résistance en terre de Palestine. C’est la seule réponse à l’occupation israélienne qui a commencé en 1948, laquelle garde aujourd’hui encore les mains libres et demeure criminelle, en toute impunité, sans aucune répression et sans aucune poursuite judiciaire.

Nous, Palestiniens, sommes déterminés, plus que jamais, à être libres, à être maîtres de notre destin, à poursuivre notre lutte jusqu’à l’accomplissement de notre rêve, un rêve simple, un rêve ordinaire, un rêve dont d’autres pays n’auraient même pas l’idée, mais pour les Palestiniens, c’est la signification même de leur existence – le futur Etat palestinien sur le sol libre et indépendant de la Palestine, avec Jérusalem, Al-Quds, comme capitale, et avec le retour de tous les réfugiés palestiniens, où qu’ils soient.

Tôt ou tard, ce rêve sera réalisé, et nous sommes confiants !».

Auprès d’un public venu soutenir un peuple palestinien plongé une nouvelle fois dans la peine, de telles paroles d’espoir et de courage ne pouvaient que recueillir des applaudissements nourris, autant que mérités.

«Tout devient possible – y compris la justice !»

«Vive la Palestine libre, et vive la Syrie libre !», a conclu l’animateur, s’élevant une dernière fois contre les injustices et contre le «deux poids deux mesures» qui les engendre.

«Aujourd’hui, les consciences sont éveillées, et quand les consciences sont éveillées, tout devient possible – y compris la justice !»

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This entry was posted on 23/04/2015 by in Palestine, Révolution syrienne.

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